Ø(FF)16 ESPACE PUBLIC, CURIOSITÉ PARTAGÉE
AVEC Ø(FF)16, L'ASSOCIATION MULHOUSE ART CONTEMPORAIN SOUHAITE ALLER À LA RENCONTRE DES MULHOUSIENS AU MARCHÉ DE MULHOUSE, UN LIEU PARTAGÉ, UN LIEU DE VIE, UN LIEU D'ÉCHANGES. EN ÉCHO À LA BIENNALE DE LA PHOTOGRAPHIE QUI SE DÉROULE DANS LA VILLE, MULHOUSE ART CONTEMPORAIN A CHOISI DE LANCER UN APPEL À PROJET POUR UNE INSTALLATION PHOTOGRAPHIQUE. LA LAURÉATE DE CET APPEL, CYRIELLE TASSIN, EST UNE JEUNE ARTISTE DONT LE PUBLIC VA DÉCOUVRIR LES ŒUVRES DURANT TROIS MOIS DANS LA HALLE DU MARCHÉ DU CANAL COUVERT. IL SUFFIRA DE LEVER LA TÊTE, D'ACCEPTER UN MOMENT DE CURIOSITÉ POUR DÉCOUVRIR CETTE PROPOSITION ARTISTIQUE INÉDITE. DANS L'UNIVERS TRÈS PARTICULIER DU MARCHÉ, SON ESPACE, SON AMBIANCE, SES COULEURS, SES USAGERS, CLIENTS ET COMMERÇANTS, PROPOSER UN TRAVAIL ARTISTIQUE RELÈVE D'ABORD D'UN DÉFI. LE DÉFI LANCÉ À L'ARTISTE D'INVESTIR UN ESPACE QUI N'EST PAS NATURELLEMENT DÉDIÉ À LA PRÉSENTATION D'ŒUVRES D'ART, LOIN DES MUSÉES, GALERIES OU « WHITE CUBE » DES CENTRES D'ART. NOTRE DÉMARCHE RELÈVE AUSSI D'UNE CONVICTION, UN ACTE DE FOI PRESQUE, CELLE D'OSER LA CONFRONTATION ENTRE CES DEUX FONCTIONS : CELLE D'UN MARCHÉ DONT LA VOCATION PREMIÈRE EST DE DONNER ACCÈS À DES DENRÉES ALIMENTAIRES, CELLE DE L'ART QUI EST D'OFFRIR LA CONFRONTATION AVEC LES FORMES, LES IDÉES, LES CONCEPTS, NOURRITURES PLUS INTELLECTUELLES, MAIS TOUT AUSSI NÉCESSAIRES, À NOTRE SENS, À LA VIE EN SOCIÉTÉ. ET CELA SE PASSE DANS L'ESPACE PUBLIC, ESPACE DE TOUTES LES RENCONTRES, DE TOUS LES INATTENDUS, DE TOUTES LES CONFRONTATIONS. CET ESPACE NOUS APPARTIENT À TOUS ET C'EST LÀ QUE MULHOUSE ART CONTEMPORAIN SOUHAITE VOUS INVITER AUJOURD'HUI À PARTAGER LE GESTE ARTISTIQUE DE CYRIELLE TASSIN.
DOMINIQUE BANNWARTH
Président de Mulhouse Art Contemporain
MERCI À L'ASSOCIATION DES COMMERÇANTS DU MARCHÉ DU CANAL COUVERT DE MULHOUSE ET À LA VILLE DE MULHOUSE D'AVOIR ACCEPTÉ DE RELEVER CE DÉFI AVEC NOUS.

L'ASSOCIATION MULHOUSE ART CONTEMPORAIN PRÉSENTE DU 4 JUIN AU 4 SEPTEMBRE 2016, DANS LA HALLE DU MARCHÉ DU CANAL COUVERT DE MULHOUSE, LES ŒUVRES DE CYRIELLE TASSIN, JEUNE ARTISTE CHAMPENOISE, LAURÉATE D'UN APPEL À PROJET LANCÉ EN ÉCHO À LA BIENNALE DE LA PHOTOGRAPHIE DE MULHOUSE.



VERNISSAGE LE SAMEDI 4 JUIN À 10H00 EN COMPAGNIE DE L'ARTISTE

CYRIELLE TASSIN est une artiste qui vit et travaille à Celles-sur-Ource, près de Troyes, en France. Diplômée des Arts appliqués, en design à Chaumont, elle a poursuivi sa recherche artistique à l'École Supérieure d'art de Lorraine de Metz Métropole (DNAP et DNSEP), tout en effectuant une année d'études à l'École Supérieure d'Art de Disseny à Castellon de la plana (Espagne). Son travail qui mêle photographie, dessin, gravure, vidéo, peinture et installation en grand volume, révèle les questionnements sociétaux actuels, entre fiction et solution, à travers l'absurde.



OBSOLESCENCE qui vient d'obsolète, figure de ces villes absurdes. Un agencement de blocs neutres rythme l'image de l'urbanisme d'hier ou de demain. De cette toundra, une ville émerge, entre fiction futuriste et agencement inexploitable réellement. Comme une solution envisagée de nos villes futures, entre pessimisme et volonté de trouver un concept de ville nouvelles, ces concepts tendent vers l'absurdité. L'obsolescence, une ville établie qui perd déjà tout son sens. Dans une idée formellement réalisable qui s'épuise aussitôt.



CONSOMMABLE URBAIN sculptées à la surface des aliments, de fines incisions et perforations font émerger un paysage urbain insolite, d'un autre temps et d'une autre échelle. Ces ilots poussent ou subsistent dans un vide qui les préserve. Sur une surface presque habitable, son échelle et son lieu nous interrogent pour laisser place au doute d'une réalité. Face à cette fragilité - une construction fraiche, son flétrissement et son oxydation la menant à sa disparition, l'instant de la photographie préserve ce micro lieu aujourd'hui éteint et soupçonne le nôtre.


À l'occasion de Ø(FF)16, une partie de cette série de photographies fait l'objet d'une édition de cartes postales qui seront diffusées gratuitement auprès des commerçants du marché, le temps de l'événement.
INFORMATIONS PRATIQUES

Marché du Canal Couvert
26 quai de la Cloche, Mulhouse

ENTRÉE LIBRE
Les Mardis, jeudis et samedis
de 07H00 à 17H00

www.marchedemulhouse.com


VENIR EN VOITURE
Autoroute A36, Sortie 17 — Dornach.
De nombreux parkings sont à proximité.

TRANSPORTS EN COMMUN
Bus n°11 ou 16, arrêt Canal Couvert.
Tram 2 et 3, arrêt Porte Haute.

VENIR À VÉLO OU À PIED
Station Vélocité à proximité.
Piéton à 10 minutes du Centre-Ville.
TOUT S'EN VA
Interview de Cyrielle Tassin par Florence Andoka
NOVO - Mai 2016



Comment l'installation, Obsolescence, s'inscrit-elle dans l'espace du marché couvert?

Obsolescence est une pièce qui joue sur la notion d'échelle. Je pars d'éléments à échelle réduite que je multiplie, comme une construction qui deviendrait envahissante. Les photographies en grand format de ces villes miniatures forment un parcours dans les allées du grand marché. Au fil des images, dans le temps de la photographie, la ville est construite puis détruite. Je présente également au cours de l'exposition, la pièce Consommable Urbain, sous forme d'édition de cartes postales. Il s'agit de villes sculptées à la surface des aliments. Elles sont figées par la photographie avant leur dégradation.


Qu'est-ce que l'obsolescence d'une ville ? Quel est le rôle de la photographie par rapport à la disparition de la forme réalisée ?

A travers le temps, la ville devient obsolète, de part nos évolutions sociales et technologiques. J'aime apporter des solutions absurdes. Les villes nouvelles que j'invente sont potentiellement réalisables, mais dès lors que nous les construisons, elles deviennent inutilisables. Leur fonction s'épuise et produit une image qui est un reflet dystopique des villes réelles. A l'ESAL, à Metz, j'ai pu me perfectionner en photographie argentique et numérique, afin de gérer l'image de la conception à l'impression, néanmoins, je reste attachée au fait de ne pas saisir une image mais de la construire en créant un espace propre à l'objet réalisé. J'envisage également la photographie comme un archivage.


Vos photographies entrent-elles en résonance avec la thématique officielle de la Biennale, « l'autre et le même » ?

La sérialité est omniprésente dans mon travail. Je crée des villes qui sont visuellement similaires et uniques à la fois. La série renvoie également à ma propre exigence de tester toutes les possibilités jusqu'à l'épuisement des formes.