L'Odyssée des mondes

Devant les tirages numériques de Najia Mehadji. Photo DB
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Une tenture brodée d’Yveline Tropea. Photo DB

Sortir des cimaises des galeries traditionnelles, investir des espaces non destinés à accueillir des oeuvres d’art : tel est le choix de Pierre-Jean Sugier en proposant de découvrir sous le titre « L’Odyssée des Mondes » les oeuvres de sept artistes dans le cadre insolite d’un entrepôt industriel à Burnhaupt-le-Haut.

Pour l’ancien directeur de la Fondation Fernet-Branca, aujourd’hui commissaire d’exposition « nomade », l’intention de faire découvrir des artistes aux pratiques et aux origines multiples est restée intacte.

Sept propositions viennent illustrer son propos dans cette exposition insolite : Hamed Diero, Ana Gonzales Sola, Najaia Mehadji, Didier Paquignon, Abou Sidibe, Yveline Tropea et Duncan Wylie.

Une toile de Didier Paquignon. Photo DB

Leurs travaux sont présentés dans une configuration spatiale qui autorise une liberté de circulation et de lecture des oeuvres grâce à un système de suspension.

Une création d’Abou Sidibe. Photo DB

Déambuler entre ces accrochages inhabituels permet au visiteur de s’appropier des démarches différentes et de laisser les oeuvres dialoguer entre elles.

Des peintures de Didier Paquignon, Duncan Wylie, Hamed Diero ou Ana Gonzalez Sola aux tentures brodées d’Yveline Tropea, en passant par les volumes constellés de boutons d’Abou Sidibe, ou les scènes de tauromachie enfouie dans des gros plans de fleurs aux épreuves numériques de Najia Mehadji.

Une peinture de Duncan Wylie. Photo DB

« L’Odyssée des Mondes interroge la notion de déplacement : celui des hommes, de l’histoire, des savoirs, des formes, et des imaginaires, explique le commissaire de l’exposition, l’exposition s’inscrit dans une réflexion élargie sur les relations entre l’Occident et l’Afrique, et souligne le rôle central de la création artistique comme vecteur de dialogue et de transmission. Elle invite ainsi le visiteur à redécouvrir les histoires partagées qui fondent les identités culturelles de part et d’autre de la Méditerranée ».

Par Dominique BANNWARTH