Rabah Zerkout
Rabah Zerkout est un artiste singulier, dans le sens où sa démarche revendique une forme d’indépendance et un détachement volontaire par rapport aux contingences d’un marché de l’art et d’un environnement institutionnel. Solitaire ? Peut-être. Mais solitaire dans la « vastitude » de l’univers comme il se plait à le souligner en évoquant une forme de détresse qui stimule son inspiration créatrice.
Rabah Zerkout
Ses images mentales, sa relation au mysticisme puisé aussi dans sa culture, déclinent une sorte de questionnement métaphysique que la couleur vient éclairer de nombreuses nuances, comme autant d’états d’âme, de moments existentiels mis en abîme.
Formé aux beaux-arts (d’abord à Mulhouse, puis à Dijon), Rabah Zerkout a découvert très tôt dans son parcours la réalité économique des jeunes artistes lâchés dans le vrai monde après des années d’études en école d’art. Travailler pour pouvoir exister aussi en tant qu’artiste, avec le risque de se perdre en chemin. Rabah Zerkout, a ouvert dès lors une grande parenthèse dans sa trajectoire pour reprendre aujourd’hui son itinéraire artistique.
Rabah Zerkout
L’exposition intitulée « Mourir, mourir, la belle affaire » qu’il a présentée dans l’appartement qu’il quittait résonne donc comme une sorte de nouveau départ.
Par Dominique BANNWARTH
